Berluti
1895, Alessandro Berluti, un jeune apprenti-bottier originaire de la région des Marches, en Italie, s’installe à Paris et trouve d’abord le succès comme bottier auprès d’une clientèle féminine sélecte à l’image d’Isadora Duncan ou Helena Rubinstein. Le modèle Oxford, fabriqué d’un seul morceau de cuir, lui ouvre ensuite les portes du vestiaire masculin, à commencer par celui du duc de Windsor. Son fils Torello lui succède en 1928 et ouvre la première boutique-atelier près de la place Vendôme, sous l’enseigne « Berluti, bottiers de luxe ». Devenue trop petite, la boutique est transférée au 26, rue Marbeuf.
1964, son fils Talbinio propulse la marque au-delà des frontières et lance les lignes de prêt-à-chausser qui séduisent une clientèle plus large et jeune. À son tour, sa cousine Olga apporte, dans les années 80, une dimension artistique à la Maison, et défie les règles de la couleur en inventant la patine Berluti. Sous son impulsion, les souliers Berluti accèdent au rang d’œuvre d’art. La Maison compte de nombreux clients célèbres, parmi lesquels Yves Saint Laurent, Jean Cocteau ou Brad Pitt. Depuis 2012, le bottier s’est lancé dans le prêt-à-porter. Berluti appartient au groupe LVMH.
Berluti entre au Comité Colbert en 2002.
La signature
Quand, en 1962, Andy Warhol entre chez Berluti pour commander une paire de souliers sur-mesure, c’est la jeune Olga Berluti qui le reçoit : elle imagine Andy, un mocassin aux lignes radicales, qui incarne la personnalité iconoclaste de l’artiste. Ce modèle est, depuis, un classique sans cesse revisité.
L’adresse
La boutique historique parisienne, située 26, rue Marbeuf, est une institution de l’élégance masculine. Clients habitués et passionnés de savoir-faire viennent aussi y confier leurs souliers pour une patine ou un glaçage dans les règles de l’art.