Herend
Fondée en 1826 et reprise en 1839 par Mór Fischer, Herend devient en quelques années le fournisseur des tsars et celui de la dynastie des Habsbourg, de la reine Victoria, de toute l’aristocratie européenne et jusqu’à Maximilien 1er, empereur du Mexique, qui tous apprécient sa porcelaine peinte et dorée à la main. Fischer est anobli par François-Joseph en 1865 et la manufacture devient très officiellement le fournisseur de la Cour impériale et royale en remplacement de l’ancienne manufacture de Vienne. C’est l’âge d’or de la manufacture célébrée aux expositions universelles de Vienne, Londres, New York et Paris. Aux années glorieuses succède une léthargie créative après sa nationalisation en 1948.
Depuis la chute du mur et sa privatisation en 1993, la manufacture a retrouvé son faste et célèbre à nouveau l’art de la table sous toutes ses formes. Les plats et les objets en porcelaine sont toujours réalisés puis décorés à la main. Aucune machine ne remplace les coups de pinceaux des 200 peintres de la manufacture. Désormais, les trois quarts de son capital sont détenus par la direction et par ses ouvriers. Sa production s’exporte dans plus de 60 pays.
Herend est entré au Comité Colbert en 2011.
La signature
Il existe une patte Herend qui traduit une porcelaine faite à la main. Si la finesse de la matière est commune à chacune de ses créations, les lignes Herend Gustav, Herend Windsor Flowers ou Forains d’Orient font partie des modèles les plus prisés.
L’adresse
Herend a ouvert un musée de la porcelaine en 1964 dans la ville éponyme en Hongrie. La collection comprend aujourd’hui de nombreuses pièces de la période de Mór Fischer, qui était un designer éminemment inventif et créatif et un collectionneur invétéré.
En France, Herend est distribué par plusieurs enseignes. L’on peut trouver une sélection intéressante dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, et plus particulièrement chez Au Bain Marie, au 56, rue de l’Université (Paris VIIe) et au 59, boulevard Raspail (Paris VIe).