Mobilier National
On doit à Henri IV la création du premier Garde-Meuble royal et à Jean-Baptiste Colbert sa transformation, en 1663, en Garde-Meuble de la couronne. Son nom actuel, Mobilier national, remonte à la chute du Second Empire, en 1870. Il est aujourd’hui, et depuis 1982, placé sous la tutelle de la Direction générale de la création artistique du ministère de la Culture. Sa mission n’a pas varié : le Mobilier national meuble et décore les bâtiments officiels de la République française. Il est également chargé de la conservation et de la restauration des objets qu’il prête aux différentes institutions. Sept ateliers assurent la restauration des œuvres textiles (tapis, tapisserie), des pièces de mobilier et des bronzes. La collection des tapisseries du Mobilier national, avec ses quelque mille cinq cents pièces, est l’une des plus importantes au monde. La plupart de ces œuvres ont été tissées dans les manufactures des Gobelins (1662), de Beauvais et d’Aubusson (1664).
Depuis le milieu du XXe siècle, l’art de la tapisserie offre un champ d’expression aux plus grands artistes et aux courants et recherches plastiques les plus variés. Des œuvres de Picasso, Matisse, Hartung ou plus récemment de Louise Bourgeois ou de Sheila Hicks ont été tissées au sein des ateliers historiques du Mobilier national. La même dynamique de créativité et d’excellence est mise au service des pièces de mobilier ou des tissus d’ameublement.
Depuis 1964, l’Atelier de recherche et de création (ARC) du Mobilier national, créé à l’initiative d’André Malraux, est chargé de la réalisation de meubles et d’ensembles mobiliers d’après des dessins et modèles de concepteurs contemporains.
Le Mobilier national présente aussi régulièrement des expositions à la Galerie des Gobelins, autour de thématiques liées à ses collections.
La Mobilier national entre au Comité Colbert en tant que membre associé en 2011.
La signature
Les manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie, ainsi que les Ateliers nationaux de dentelle du Puy-en-Velay et d’Alençon dépendent du Mobilier national.
Chaque année, des œuvres, fruit de centaines d’heures de travail, entrent dans les collections.
L’adresse
Après avoir déménagé de nombreuses fois, le Mobilier national quitte le quai d’Orsay pour s’installer dans un bâtiment construit spécialement pour l’institution, en 1936, par Auguste Perret, dans les anciens jardins de la manufacture des Gobelins, au 1, rue Berbier du Mets.
La Galerie des Gobelins, située dans l’historique enclos des Gobelins, se trouve juste à côté, au 42, avenue des Gobelins, dans le XIIIe arrondissement de Paris.