Design
& Décoration
La décoration actuelle et ses tendances ne sauraient s’envisager sans le prisme de l’histoire des arts décoratifs, qui constituent encore aujourd’hui des domaines d’excellence française.
La finalité : le décor
Le terme « arts décoratifs » concerne l’ébénisterie, la céramique, la verrerie, l’orfèvrerie, la mosaïque, l’émail… Autant de domaines dans lesquels la France rayonne dès Louis XIV, puis sous la Régence et l’Empire avec des artisans virtuoses. Musées et monuments historiques conservent encore aujourd’hui de sublimes pièces de l’ébéniste Boulle et de l’orfèvre Odiot, de papiers peints de la manufacture Dufour & Leroy ou de céramique de Sèvres, de ferronnerie de Desouches, de verre d’Émile Gallé, etc. À la cour de Louis XIV, le peintre Charles Le Brun est ainsi le premier chargé d’unifier les arts pour créer un art décoratif national à la gloire du roi.
L’Art déco des années folles
Dans le bouillonnement de l’après-guerre, en 1925, l’Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes laisse éclater cette excellence. Elle donne rétrospectivement son nom à l’Art déco, courant stylistique identifiable par la géométrisation et la fragmentation des formes, le luxe des techniques et des matériaux comme l’acajou ou la laque, l’influence de l’Égypte, de l’Antiquité grecque ou de l’Afrique. Artistes et architectes comme Chareau, Ruhlmann et Frank sont sollicités jusqu’en Orient.
Le modernisme
Parallèlement le Mouvement moderne émerge inspiré par l’esthétique industrielle : les maîtres-mots de Perriand ou Le Corbusier sont « fonctionnalité », « technicité », « production en série », « nouveaux matériaux » (métal, formica…). Pendant les Trente Glorieuses, il s’amplifie porté par des designers comme Pierre Paulin, Jean Prouvé ou Roger Tallon. Avec des objets entre art et design, architectes, décorateurs, designers français inventent aujourd’hui une synthèse parfaite entre ces deux courants liés à l’excellence de leur pays.