Orfèvrerie
L’orfèvrerie française a connu un âge d’or
du XVIIe au XIXe siècle.
Une réserve monétaire
L’orfèvrerie est l’art de fabriquer des objets en métaux principalement précieux comme l’argent et l’or massifs. Profanes ou religieux, tous sont intimement liés à la richesse et à la monnaie, car leur valeur se calcule au poids du métal. Ils constituent de précieuses réserves monétaires en cas de coup dur…
L’orfèvrerie du Grand Siècle
Au XVIIe siècle, l’orfèvrerie française est au sommet de son art et travaille pour la manufacture des Gobelins à la production de grands chefs-d’œuvre : mobilier éblouissant, services de table en or massif, ornements démesurés ou objets de culte. De cette époque, il n’en reste quasiment aucun, car Louis XIV les fit fondre entre 1689 et 1690 pour financer les guerres.
Au sortir du règne de Louis XIV, l’orfèvrerie se raréfie et se miniaturise. Toutefois, Thomas Germain et Charles Roëttiers, orfèvres de Louis XV, réussissent à maintenir à un certain niveau l’orfèvrerie d’apparat. Mais la Révolution française porte un coup fatal à cet art luxueux au service de l’Église et des princes. Non seulement la corporation perd brutalement tous ses privilèges, mais encore d’innombrables pièces d’orfèvrerie liturgique sont fondues ou saccagées.
L’Empire de l’orfèvrerie
L’orfèvrerie française renaît sous Napoléon. Après avoir réalisé son épée consulaire, Jean-Baptiste Odiot conçoit de multiples objets pour la famille impériale, allant de la toilette en vermeil et lapis-lazuli de l’impératrice Marie-Louise au berceau du roi de Rome. Toutes les cours européennes, et notamment les membres de l’aristocratie russe, se fournissent alors chez cet orfèvre.
Cette excellence française a perduré et vaut encore à notre pays sa renommée internationale.