Vins
& Spiritueux
Gâtée par sa géologie et son climat, la France compte des dizaines de vins, champagnes et spiritueux dont la réputation remonte au Moyen Âge.


Champagne Bollinger 1829

Champagne Charles Heidsieck 1851

Champagne Krug 1843

Champagne Perrier-Jouët 1811

Champagne Ruinart 1729

Champagne Veuve Clicquot Ponsardin 1772

Château Cheval Blanc 1832

Château Lafite Rothschild 1855

Château d’Yquem 1593

Cognac Rémy Martin 1724

Delamain 1824

Hennessy 1765

Martell 1715
Vin de messe oblige !
Avec l’arrivée des Romains, la culture de la vigne connaît une expansion systématique à travers la Gaule. La vigne se répand au Ier siècle dans la vallée du Rhône, apparaît au IIe siècle en Bourgogne et dans le Bordelais, pour atteindre la vallée de la Loire au IIIe siècle, la Champagne et la vallée de la Moselle au IVe siècle. Par la suite, avec la christianisation de l’Empire romain, la vigne s’implante jusqu’aux frontières septentrionales du pays. Car le christianisme fut un facteur important de propagation de la vigne et du vin en France.
En 816, le Concile d’Aix-la-Chapelle encourage en effet les viticultures épiscopales et monastiques. Le vin, indispensable au sacrement de l’eucharistie, doit également être une monnaie d’échange, un élément de force économique et un moyen d’honorer les hôtes de marque.
Au Moyen Âge, le vin est d’autant plus apprécié par les rois de France que l’eau est polluée et sa consommation déconseillée. Le vin non seulement permet d’éviter les maladies, mais il a la réputation de faciliter la guérison. Au début du XVIIIe siècle, de nombreux vignobles sont arrachés et remplacés par du blé, car la France, affamée, en a besoin. En rétablissant la liberté de culture et en morcelant les biens de l’Église pour les distribuer au peuple, la Révolution va profondément bouleverser le paysage viti-vinicole français. Près d’un siècle plus tard, en 1864, le phylloxéra ruine la vigne et en change une nouvelle fois la géographie.
Bientôt, les travaux de recherche de Louis Pasteur vont notamment permettre de mieux maîtriser les problèmes liés à la fermentation alcoolique et lancent l’œnologie moderne. La révolution industrielle, en développant les transports, va définitivement asseoir le rayonnement des vins français.